L’IFPEN, l’Institut français du pétrole et des énergies nouvelles, estime que la France pourrait réduire de près de 30% le coût de ses importations de pétrole et de gaz cette année, soit une différence de 15 milliards d’euros en se basant sur l’hypothèse que le baril reste en moyenne à 60 dollars.
La facture énergétique de l’Hexagone devrait ainsi tourner cette année autour de 40 milliards d’euros. Contrairement à des pays importateurs comme l’Iran, le Nigéria, la Russie ou encore l’Algérie, la baisse des cours du pétrole, dont les prix ont été divisés par deux sur les six derniers mois, est une véritable bouffée d’oxygène pour les pays importateurs. Et la France ne déroge pas à la règle. L’économie sur les importations de pétrole devrait permettre au pays de voir son PIB croître de 0.7% cette année. Ces économies ont commencé dès l’année dernière étant donné que les prix avaient entamé leur baisse sur le second semestre. La situation actuelle en France est la même qu’en 2009, une année marquée par un terrible ralentissement économique mondial, où les importations de pétrole avaient totalisé un montant de 39.8 milliards d’euros.
Mais cette baisse des cours du pétrole n’a pas que des effets positifs. De nombreux projets pétroliers à travers le monde ne sont plus rentables, ce qui appelle à une réinvention du secteur. Par ailleurs, spécialement dans le cas de la France, l’amélioration de la facture énergétique ne suffit pas à masquer la dépendance aux pays producteurs. Dans un contexte où 98% du gaz et du pétrole qu’elle consomme chaque année viennent de l’étranger, la loi de transition énergétique doit permettre une diminution de 30% à l’horizon 2030 des énergies fossiles consommées par la France.