Jusqu’à présent, l’impact de l’introduction du salaire minimum sur le taux du chômage tarde à se faire sentir en Allemagne. A en croire l’Institut de recherche sur l’emploi IAB, il faudra encore quelques mois pour s’en rendre compte.
Le 1er janvier dernier, le salaire minimum a été officiellement introduit en Allemagne bien que des retombées négatives sur le marché soient redoutées. A ce propos, l’IAB, liée à l’Agence fédérale pour l’emploi, a estimé qu’il n’y a pas d’inquiétudes à se faire dans les mois à venir. La même structure effectue, chaque mois, un sondage utilisé comme indicateur sur le chômage.
Cette enquête, qui a été menée auprès de l’ensemble des agences pour l’emploi sur l’intégralité du territoire allemand dans le but de recueillir leurs attentes pour les trois mois à venir, a conclu que, « pour le moment, il n’est pas à prévoir que le salaire minimum remette en question l’évolution positive sur le marché du travail », comme l’a précisé le professeur Enzo Weber de l’IAB. Et d’ajouter, qu’« on peut s’attendre à ce que le chômage continue à baisser dans les trois mois à venir ». L’année dernière, le taux de chômage s’élevait à 6,7 % en Allemagne. Ce qui dégageait une baisse par rapport à 2013 pendant laquelle le même indicateur atteignait 6,9 %.
Le gouvernement allemand a été contraint d’introduire le salaire minimum, qui équivaut à un tarif horaire but de 8,5 euros (9,35 dollars), par les sociaux-démocrates membres de la coalition au pouvoir. Avant l’entrée en vigueur de cette mesure, il y avait une inégalité des rémunérations suivant notamment les régions.