Le Royaume-Uni a surpassé la France au terme de l’année dernière en matière de PIB, devenant de fait la cinquième économie mondiale selon les chiffres provisoires de la Commission européenne.
Plusieurs explications conjoncturelles expliquent, et relativisent, le sur classement de la France par le Royaume-Uni. L’inflation s’est élevée au Royaume-Uni à 1.2% contre 0.4% en France. Le taux de change a également joué un rôle, la livre s’étant appréciée de 5% par rapport à l’euro. Les différences méthodologiques du calcul du PIB interviennent également. Calculé en parité de pouvoir d’achat, le PIB du Royaume-Uni vient après celui de la France. De plus, le Royaume-Uni tient compte dans son PIB des activités illicites comme la drogue ou la prostitution.
Mais tous ces éléments ne peuvent occulter la dynamique positive de l’économique britannique visible depuis trois ans maintenant. Le taux de chômage est sous la barre des 6% alors qu’il dépasse les 10% en France. La demande intérieure dynamique et le climat des affaires au beau fixe font que la croissance a atteint 3% l’année dernière contre 0.4% en France. La tendance devrait se poursuivre dans les années à venir étant donné que la BCC (British Chamber of Commerce) prévoit une croissance de 2.6% en 2015 alors que les espoirs d’une croissance de 1% en 2015 par François Hollande sont déjà jugées très optimistes par la Commission européenne.
Parmi les raisons avancées pour expliquer le renouveau de l’économie britannique figurent les politiques d’assouplissement quantitatif et de taux d’intérêt faibles de la BOE (Bank Of England).Mais l’élément décisif semble avoir été apporté par les mesures en faveur des entreprises telles que la baisse des impôts sur les sociétés, la facilité des procédures de création d’entreprises ou encore les mesures pour rendre plus flexibles le marché, le temps et le coût du travail. L’investissement productif a connu une croissance de 7.5% en 2014 et devrait se maintenir à ce niveau les deux prochaines années.