L’INSEE (Institut national de la statistique et des études Economiques) a confirmé mardi une croissance de 0.3% de la croissance en France. Cette modeste croissance ne suffit pas à éclaircir l’horizon économique du pays pour l’année prochaine.Les perspectives ne sont déjà pas encourageantes pour le quatrième trimestre de l’année. En effet, la croissance de 0.3% à fin septembre 2014 s’accompagne d’une faible évolution de la consommation des ménages et d’une stagnation de l’investissement des entreprises.
De nombreux experts tablent sur une stagnation de la croissance au quatrième trimestre à cause de la consommation très variable, avec un +0.4% en novembre après un -0.8% en octobre, et des marges d’entreprises qui se trouvent à un niveau très bas. L’investissement, une autre grande composante du PIB, suscite en effet de grandes inquiétudes. Le taux de marge des entreprises françaises, défini comme le rapport entre l’excédent brut d’exploitation des entreprises non financières et leur valeur ajoutée, s’est établi au troisième trimestre à 29.5% après une hausse relativement négligeable d’un dixième de point, un niveau jamais atteint depuis 1986.
La hausse de cet indicateur est attendue de façon presque certaine au quatrième trimestre à cause de la baisse des prix du pétrole. Toutefois les avis des experts divergent sur le fait si oui ou non la hausse du taux de marge suffira à faire repartir l’investissement. Certains sont plutôt pessimistes, jugeant que l’investissement est d’abord une question de demande finale. D’autres par contre pensent que l’effet de la baisse des prix du pétrole sera accentué par la baisse de l’euro et que la relance de l’investissement sera accompagnée par le CICE (Crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi) et le pacte de responsabilité qui allègent les prélèvements sur les entreprises.