Plusieurs opérations d’investissements chinois en France la semaine dernière ont relancé le débat sur les réelles intentions chinoises en France, que certains soupçonnent d’avoir une portée impérialiste.
Le consortium Symbiose, constitué des groupes Shandong Hi-Speed Group et Friedmann Pacific Asset Management, qui s’ouvre les portes de l’aéroport de Toulouse, le groupe immobilier BCL qui s’apprête à une alliance avec le Groupe Pierre & Vacances, l’un des fleurons de l’industrie française du tourisme, l’entrée de Dongfeng chez PSA ou encore la bataille engagée par le groupe Fosun pour prendre le contrôle du Club Med,les très médiatiques investissements chinois en France se sont multipliés ces derniers temps.
Une note de l’ambassade de France à Pékin révèle que leur montant s’est multiplié par plus de quatre en deux ans, passant de 962 milliards d’euros en 2010 à 4.2 milliards à fin 2012. Et le flux des investissements chinois en France devrait continuer à augmenter. En avril 2013, le président français François Hollande a profité d’un voyage en Chine pour promettre à ses hôtes de lever « tous les obstacles, tous les freins » aux investissements chinois en France, en échange de l’ouverture du marché chinois, et à condition qu’ils « contribuent à la création d’emplois et à l’activité ».
Pour beaucoup, l’ampleur de ces investissements, dans lesquels est perçue une politique préméditée et coordonnée de conquête globale du marché français avec des visées impérialistes, est un sujet d’inquiétudes. D’autres, par contre, estiment qu’il ne s’agit que d’une démarche d’investissements classique, bien que très ambitieuse au vu de la diversité des secteurs ciblés qui vont de l’agro-alimentaire à l’hôtellerie-tourisme en passant par l’immobilier ou encore l’énergie. Toutefois, la balance des investissements entre les deux pays penche encore considérablement en faveur de la France. A fin 2012, le stock des investissements français en Chine s’élevait à 16.7 milliard d’euros.