Le cas espagnol où les prix à la consommation ont baissé en novembre pour le cinquième mois consécutif nourrit les espoirs de voir la Banque centrale européenne de prendre de nouvelles mesures pour faire face à la menace de déflation et soutenir la croissance dans la zone euro.
L’Institut national de la statistique a révélé jeudi que les prix de détail avaient baissé en Espagne de 0.4% en variation annuelle en novembre, ce qui est leur plus fort recul depuis le mois d’août. Cette tendance à la baisse est due en grande partie à celle des prix du pétrole, mais pas seulement puisqu’en excluant les secteurs de l’énergie et de l’alimentation l’inflation de base s’était malgré tout contractée en octobre pour le deuxième mois d’affilée.
Pour les dirigeants espagnols de nombreux analystes, cette déflation ne devrait cependant pas avoir d’incidence néfaste sensible immédiate ni sur la consommation ni sur la croissance. Et les chiffres publiés jeudi semblent leur donner raison. L’économie espagnole a connu au deuxième et au troisième trimestre de cette année une croissance de 0.5%. Mais la reprise en Espagne serait en train de s’essouffler, selon certains économistes qui prévoient un petit ralentissement d’un ou deux dixièmes de points au quatrième trimestre.
Toutefois, l’humeur est beaucoup plus à la prudence au niveau européen. L’inflation suit la même tendance à la baisse au niveau européen et les répercussions pourraient être plus notables à long terme. Pour face à la menace de déflation et soutenir la croissance dans la zone euro, la Banque centrale européenne pourrait prendre rapidement de nouvelles mesures plus radicales comme par exemple un plan de rachats de dette souveraine qui pourrait être lancé au début de l’année prochaine.