Actuellement, le gouvernement allemand réfléchit au devenir des centrales au charbon. Pour rappel, Berlin avait décidé, il y a quelques années, de sortir du nucléaire.
A en croire les organes de presse Der Spiegel et le Frankfurter Allgemeine Zeitung (FAZ), les ministres allemands de l’Economie, Sigmar Gabriel, et de l’Environnement, Barbara Hendricks, se sont convenus de contraindre le secteur énergétique à réduire ses émissions de CO2 de 22 millions de tonnes à l’horizon 2020. Pour y arriver, la fermeture de certaines centrales à charbon fortement polluantes est un passage obligé.
Deux ans après cette échéance, soit 2022, c’est la date fixée par l’Exécutif pour l’arrêt de tous les réacteurs nucléaires. Et, d’ici 2050, la part des énergies renouvelables doit correspondre à 80 % de l’électricité consommée.
Lundi au ministère de l’Economie devaient se réunir, d’après le Spiegel, les responsables des énergéticiens EON, RWE, Vattenfall, Steag, EnBW et Thüga, dans l’objectif de traiter cette question. Au préalable, ni M. Gabriel ni Mme Hendricks n’étaient d’accord sur la contribution du secteur de l’énergie aux efforts de réduction des émissions du dioxyde de carbone dans le pays. Si la première autorité parle de coût, de sécurité d’approvisionnement et d’emploi pour s’opposer à la fermeture des centrales à charbon, la seconde affirme que, sans une restriction de l’utilisation du charbon – qui génère tout de même 46 % de l’électricité en Allemagne -, le pays n’atteindra pas ses objectifs de baisse des émissions de CO2.
Pour être fixée, l’opinion devra attendre jusqu’au 3 décembre prochain, date à laquelle le gouvernement allemand statuera sur le plan national d’action pour le climat. Ce projet déterminera les réductions d’émissions de CO2 pour les prochaines années.