L’Autorité de la concurrence britannique a annoncé jeudi l’ouverture officielle d’une enquête sur la façon dont les grandes banques du pays opèrent dans les marchés des comptes courants et du crédit aux Petites et Moyennes Entreprises. La durée de l’enquête pourrait durer jusqu’à 18 mois.
Les quatre banques en cause sont HSBC, Barclays, Lloyds et RBS (Royal Bank of Scotland). Elles totalisent 77% à 90% des parts de marché des plus de 65 millions de comptes courants privés et des plus de 3.5 millions de comptes courants d’entreprises. Le régulateur britannique doit prochainement désigner un groupe d’experts et livrer les détails et le calendrier de cette enquête.
Dans son communiqué publié jeudi, l’Autorité de la concurrence affirme vouloir faire la lumière sur le manque de transparence entourant les activités des banques et les difficultés qui existent pour comparer les établissements. Mais surtout,cette enquête survient après le constat en juillet par l’Autorité de la concurrence de barrières à l’entrée et au développement des banques plus petites et plus récentes.
Cette entrave à la concurrence, particulièrement en Ecosse et en Irlande du Nord, nuirait considérablement au développement du secteur. L’Autorité de la concurrence n’exclut pas de demander à d’autres régulateurs d’intervenir ou d’exiger des banques qu’elles désinvestissent certaines de leurs activités pour faire évoluer leurs positions dominantes et aider les nouveaux entrants tels que Metro Bank, Tesco Ban ou encore TSB Banking Group qui ne détiennent que 5% des parts de marché.
Le PDG de la RBS Ross McEwan affichait la semaine dernière encore sa sérénité alors que les rumeurs d’une enquête couraient déjà. Pour lui, elle ne pourra qu’aider l’industrie, voie de l’économie tout entière, à prospérer.