L’Algérie dispose désormais d’une usine de produits électroniques de défense dans la région de Sidi Bel-Abbès (440 km à l’ouest d’Alger). Une première dans le pays maghrébin.
En fait, cette usine a été installée en collaboration avec une société allemande, dont l’identité n’a pas été dévoilée. Néanmoins, celle-ci détiendrait 49 % de cette industrie contre 51 % pour l’Algérie. D’après certains responsables, cette usine est spécialisée dans la fabrication des radars de surveillance et de détection terrestres, de systèmes et capteurs de surveillance, autrement dits systèmes opto-électroniques, et de dispositifs de radiocommunication.
Afin de procéder à son inauguration, le vice-ministre de la Défense et chef d’Etat-major de l’armée algérienne, Ahmed Gaïd Salah, a fait le déplacement, selon des informations émanant d’APS. Le mois dernier, le directeur des fabrications militaires (DFM) au ministère algérien de la Défense, le général-major Rachid Chouaki, avait indiqué que l’Algérie a « capté beaucoup d’investisseurs étrangers qui sont des fonds d’investissements des pays du Golfe tels que les Emirats Arabes Unis, mais aussi d’Europe et d’Asie ». Certainement que ces contacts ont été facilités de par la place de choix qu’occupe ce pays parmi les puissances militaires du continent africain et les nombreuses fournitures d’équipements de défense faites à Alger par Moscou.
Par ailleurs, il sied de signaler que, dans le cadre de la collaboration avec les entreprises d’Allemagne, trois établissements publics à caractère industriel et commercial (EPIC) ont été mis sur pied, dans les domaines des systèmes électroniques, de la promotion des industries mécaniques et de l’industrie des véhicules. Une fois tous ces projets mis en œuvre, la part de l’industrie militaire dans le PIB algérien devrait doubler, à en croire le général-major Chouaki. Plus précisément, elle passera de 5 % à 10 %. Et, en même temps, le nombre d’emplois dans ce secteur évoluera de 17 000 à 25 000 postes lors de la première phase.