L’Italie a procédé mercredi à la présentation de son budget 2015. Plus expansif que prévu, celui-ci pourrait disconvenir à la Commission de l’Union Européenne (UE).
C’est lors d’une conférence de presse organisée au terme du conseil des ministres que le chef du gouvernement, Matteo Renzi, a présenté le prochain budget de l’Italie. S’il a déjà reçu l’approbation au niveau national, ce budget devait être soumis pour examen à Bruxelles. Lors de cette sortie médiatique, le président du conseil s’est également exprimé sur l’état des marchés financiers mondiaux, qui a entraîné mercredi un recul de 4,4 % de la Bourse de Milan et une augmentation importante des taux d’emprunt italiens.Cela a été interprété par certains observateurs comme les effets d’une inquiétude sur l’Italie.
Une explication énergiquement rejetée par M. Renzi qui à l’opposé, a estimé que la Loi de stabilité (loi budgétaire) est « un signe de grande force de l’Italie : (un montant total) de 36 milliards (48 milliards de dollars), une réduction d’impôts de 18 milliards (24 milliards de dollars), et le respect des limites européennes ».
Depuis quelques mois déjà, l’Italie est vraisemblablement opposée à l’austérité que prône la commission de l’UE. Pour preuve, le gouvernement italien avait d’ores et déjà prévenu le mois dernier, dans son Document d’économie et de finances (DEF), que ses prévisions de déficit public et de dette seraient de loin plus importantes que celles annoncées au printemps précédent.
A présent, l’Italie mise sur un déficit de 3 % du PIB pour cette année et de 2,9 % pour l’année prochaine. Dans le même ordre d’idées, l’Exécutif a reporté de deux ans, soit de 2015 à 2017, l’objectif d’équilibre du déficit structurel. Ce qui ne suffit pas suivant les standards de l’UE.