L’Institut national de la Statistique et des études économiques du Luxembourg (STATEC) a publié lundi un rapport alarmant sur la pauvreté dans ce pays européen. Celle-ci gagne énormément de terrain.
Le document du STATEC est on ne peut plus clair : il y a une avancée du taux du risque de pauvreté au Grand-duché en parallèle avec la crise. Par définition, ce taux indique la part des personnes dont les revenus correspondent à moins de 60 % du revenu médian. En clair, cet indicateur a évolué de 13,6 % en 2011 à 15,9 % l’année dernière. Un record étant donné que, jusque-là, le plus important taux du risque de pauvreté au Luxembourg avait été enregistré en 2009 et équivalait à 14,9 %.
Plus en détail, pas de moins de 28 % des ménages luxembourgeois sondés disent « avoir des difficultés à joindre les deux bouts en 201 3». Un an avant, seuls 23 % des foyers faisaient cette affirmation et, en 2003 comme rappelé dans le rapport du STATEC, uniquement 19 %. A titre de comparaison, le taux de chômage est passé de 4,4 % de la population active en 2010 à 5,9 % en 2013. Toutefois, le STATEC a voulu nuancer cette information en indiquant que, « malgré cette hausse, le Luxembourg affiche après l’Autriche (5,0 % en 2013) et l’Allemagne (5,4 %), le taux de chômage le plus faible au sein de l’Union Européenne ».
Quant au taux d’emploi des résidents, il a légèrement avancé de 69,8 % en 2011 à 71,1 % en 2013. Selon les explications du STATEC, ce progrès est dû « à l’emploi des femmes, pour lesquelles le taux est passé de 55,1 % en 2003 à 61,9 % en 2011 et 64,1 % en 2012».