Le journal français « Le Parisien » vient de publier mardi les résultats d’une étude révèlant que les embouteillages coûtent chaque année en France 17 milliards d’euros, un chiffre qui est appelé à grimper d’ici 2030 à 22 milliards, soit une augmentation de 30% sur 15 ans.
En moyenne, les Français ont perdu 35 heures dans les embouteillages en 2013. Les villes les plus touchées ont été Marseille, Lyon, Nice, Bordeaux, mais le record a été atteint en Ile-de-France où le nombre d’heures perdues s’est élevé à 55. L’étude a été réalisée par le fournisseur d’info trafic Inrix, en collaboration avec le CEBR (Centre for Economics and Business Research). Il s’est basé pour ce faire sur le calcul du carburant gaspillé, de l’usure accrue des véhicules ainsi que des heures de production perdues par les entreprises qui traduisent au mieux les effets directs et indirects des bouchons sur l’économie française. Inrix insiste sur la comparaison avec le trou de la Sécurité sociale en France, qui s’est élevé en 2013 à 12.5 milliards de dollars pour faire saisir à tous la gravité de la situation.
Et pour Inrix, la situation, sauf réaction immédiate pour corriger le tir, devrait empirer avec l’augmentation du parc automobile mais également avec l’intensification du trafic due à l’accroissement de la population.
La tendance devrait être globalement la même en Europe et aux Etats-Unis sur les prochaines années. Inrix place la France ex aequo avec l’Allemagne au troisième rang en Occident des pays sur l’évolution du coût des embouteillages derrière le Royaume-Uni et les Etats-Unis qui devraient connaître des hausses respectives de 63% et de 50%. A l’échelle planétaire, d’ici 2030, les bouchons devraient coûter 221 milliards d’euros aux économies occidentales, soit 70 milliards de plus qu’en 2013.