Il y a un an jour pour jour, un drame de l’immigration clandestine survenait au large de l’île de Lampedusa. L’Italie, qui se souvient avec tristesse de ce jour, avait alors décidé de lancer un projet de secours aux embarcations de migrants en Méditerranée.
Pour rappel, il s’agissait d’un bateau de pêche avec à son bord plus de 500 migrants, qui a fait naufrage après avoir pris feu. La majorité de ces migrants étaient de nationalité érythréenne et avaient décidé de quitter leur pays à cause de l’insécurité et de la pauvreté. Bilan : un minimum de 366 d’entre eux, dont un bon nombre de femmes et d’enfants, sont décédés noyés car bloqués dans les cales du bateau.
Vu que ce drame s’est déroulé à proximité des côtes italiennes, des centaines de corps sans vie avaient pu être repêchés. Ce qui a poussé les autorités italiennes à mieux s’engager pour éviter que cela ne se répète. De la sorte, l’opération humanitaire, militaire et maritime, baptisée « Mare Nostrum », a vu le jour. Près d’un an après son lancement, 140 000 migrants ont été secourus dans ce cadre, soit une moyenne quotidienne de plus de 380 personnes. Malgré tout, d’autres tragédies en Méditerranée n’ont pu être évitées, d’autant plus que le nombre de départs n’a pas cessé de croître.D’après les estimations de l’Organisation Mondiale des Migrations (OIM), plus de 3 000 migrants sont décédés en Méditerranée depuis début 2014. Par ailleurs, au vu du coût important de cette vaste initiative de sauvetage en mer – 6 à 9 millions d’euros (8 à 12 millions de dollars) par mois -, l’Italie n’a pas eu d’autre choix que de décider d’y mettre un terme.
A partir du 1er novembre prochain, Mare Nostrum sera remplacé par « Triton », le nom donné à un dispositif de moindre envergure placé sous la responsabilité de Frontex, l’agence européenne en charge de la gestion des frontières.