Peu avant l’annonce de l’exécution de l’otage français Hervé Gourdel en Algérie, le ministère français des Affaires étrangères, a publié une carte des pays à risque d’attentat ou d’enlèvement d’Occidentaux.
Il ressort de cette carte, disponible sur le site internet du ministère français des Affaires étrangères, qu’aucune zone ne peut plus désormais être considérée comme totalement sûre, bien que ces zones se distinguent entre zones « fortement déconseillées »,zones « déconseillées sauf raisons impératives » ou encore zones avec une « vigilance normale ». Le Mali, le Niger et la Mauritanie ainsi que plusieurs régions de leurs pays frontaliers sont parmi les zones plus déconseillées. Les avertissements des autorités françaises sont sans équivoque. Ainsi, le Quai d’Orsay prévient-il qu’aucune personne, ni aucun groupe, ni aucune organisation ne peut garantir la sécurité des ressortissants français qui s’y trouveraient. L’appel de l’organisation de l’EI(Daesh) à tuer des Occidentaux, et notamment des Français, en raison de leurs frappes sur ses positions en Syrie et Irak, a pris une autre dimension après l’exécution cette semaine de l’otage français en Algérie.
Cependant, cette mise en garde alarmiste, bien que fondée, ne convient pas à tous, particulièrement aux voyagistes qui craignent pour leur activité. Ils attendent des autorités françaises plus de précisions. Le fait qu’une trentaine de pays, du Maghreb, du pourtour sahélien, mais également du Proche-Orient soient assimilés dans cette mise en garde, risque d’entraîner des retombées néfastes pour le tourisme. Les voyagistes, et le Syndicat des agents de voyages attendent plus particulièrement du ministère français des Affaires étrangères une clarification de la situation sur la Tunisie, le Maroc ou encore l’Egypte.