L’ambition de Matteo Renzi de réformer l’Italie se heurte à l’opposition des syndicats et de la gauche de sa formation politique. Du coup, le président du Conseil commence à subir la pression des milieux d’affaires et des autres Etats européens, notamment en ce qui concerne la réforme du marché de l’emploi.
En ce qui concerne le travail, le Premier ministre italien s’était engagé à lancer le « jobs act », une loi devant améliorer l’employabilité vu que le taux de chômage parmi les jeunes en Italie est actuellement de 42 %. Malgré ce contexte alarmant, ce projet de loi est jugé antisocial par les organisations syndicales et une frange du Parti Démocrate (PD) au pouvoir. Ces deux partis estiment que Matteo Renzi a pour objectif de remettre en question l’article 18 du Code du travail. Cette disposition protège les employés détenteurs d’un contrat à durée indéterminée de tout licenciement abusif .En fait, elle restreint toute révocation de par les coûts importants occasionnés ou en contraignant l’entreprise à intégrer à nouveau le salarié si les tribunaux la jugent injustifiée.
Le moins que l’on puisse dire, c’est que les critiques employées par les détracteurs de Matteo Renzi ne sont pas des plus tendres. Ainsi, Susanna Camusso, responsable de la CGIL, le principal syndicat d’Italie, a estimé que le président du Conseil était atteint de « thatcherite » du fait de son intention de remettre en question un droit fondamental des salariés.
M.Renzi, en ces termes, a répondu via une vidéo postée sur YouTube : « Nous ne sommes pas préoccupés par Margaret Thatcher mais par Marta qui, à 28 ans, ne peut pas bénéficier d’un congé maternité ». Une matière de critiquer la stratification sociale.