Les chiffres officiels diffusés vendredi matin par la BBC donne le « non » vainqueur au référendum écossais la séparation d’avec le Royaume-Uni par 55.42% contre et 44.58%, après dépouillement de 31 des 32 circonscriptions. Le non a ainsi recueilli plus des 1 852 828 voix nécessaires à la victoire.
Le « oui » l’a largement emporté à Glasgow, la plus grande ville d’Ecosse à 53% tandis qu’Edimbourg, la capitale, s’est massivement prononcée contre à 61.1%. Les commentaires des leaders des différents mouvements qui se sont affrontés n’ont pas tardé.
Pour le Premier ministre britannique David Cameron, il est désormais temps pour le Royaume-Uni de se rassembler et d’aller de l’avant. Le leader des indépendantistes écossais Alex Salmond a reconnu la défaite de son camp dans une déclaration publique à Edimbourg et a appelé Londres à respecter le plus rapidement possible sa promesse de transférer davantage de pouvoirs à l’Ecosse, promesse également valable pour l’Angleterre, le Pays de Galles et l’Irlande. La reine Elizabeth II devrait se prononcer publiquement vendredi, sur la manière dont le pays devrait gérer les divisions nationales apparues pendant cette campagne.
Mais si la question de l’indépendance de l’Ecosse est réglée, pour un temps du moins, les conséquences de cet épisode se feront sentir longtemps dans le Royaume-Uni avec des répercussions possibles en Europe. Dans le Royaume-Uni, à travers les concessions de Londres pour préserver l’Union, le gouvernement de David Cameron a promis de renforcer la souveraineté budgétaire de l’Ecosse et une autonomie plus forte dans la gestion de l’Etat providence.
En Europe, ce référendum où l’indépendance a été à portée de main pour l’Ecosse, pourrait ranimer la flamme indépendantiste de plusieurs autres régions européennes comme la Catalogne en Espagne qui se voit toujours refuser par Madrid l’autorisation de se prononcer par référendum sur cette question.