Fournisseur de gaz naturel, l’ENI est pour la énième fois trempée dans une affaire de corruption au Nigeria.
De sources concordantes, le parquet de Milan a ouvert une enquête cette année concernant l’acquisition en 2011 par ENI et Shell du gisement pétrolier OPL-245 au Nigeria pour 1,09 milliard de dollars et vient d’élargir l’enquête pour y inclure le nouvel administrateur délégué, Claudio Descalzi, présumé coupable de corruption dans l’affaire portant acquisition d’un important gisement de pétrole au Nigeria.
Le pétrole nigérian fait constamment polémique à cause de l’inadéquation entre son exploitation et ses retombées sur le développement du pays et sur l’épanouissement de la population. Jeune Afrique rapportait en février dernier que le Nigeria extrait environ deux millions de barils d’or noir par jour.
Bien que tout le monde s’accorde à dire que le vol de pétrole, estimé à 150 000 barils/jour, est un manque à gagner d’environ six milliards de dollars pour le trésor public, la mauvaise gouvernance développe de plus en plus ses ramifications dans ce secteur.
En parlant de gouvernance, l’Italie semble ne pas être au mieux de ses formes, eu égard aux différents scandales auxquels elle fait face.Ainsi en février dernier, le parquet avait-il ouvert une enquête pour corruption internationale dans l’affaire Paolo Scaroni. A l’époque, directeur du géant énergétique, celui-ci aurait versé des pots-de-vin au gouvernement algérien et à la société Sonatrach pour s’adjuger huit contrats de travaux dans des projets de gazoduc.
Même si l’ENI se défend d’être étrangère à une quelconque activité illégale, seule la justice pourra trancher et faire droit à ceux qui sont lésés par ces corruptions.