Dans un contexte international d’une exceptionnelle gravité et un contexte intérieur marqué par un remaniement surprise du gouvernement, le président français François Hollande a rappelé jeudi, les grandes lignes de la politique diplomatique qu’il entend mener.
Entre le conflit en Ukraine, la guerre à Gaza, le chaos en Libye, les crises en Afrique et l’épidémie d’Ebola, François Hollande estime que la situation internationale est la plus grave que le monde ait connue depuis 2011. La principale priorité du président français est toutefois la montée en puissance des djihadistes de l’Etat Islamique et leur instauration d’un califat entre l’Irak et la Syrie.
Selon son entourage, le président entend organiser « rapidement », « dans les prochaines semaines » une conférence internationale sur la sécurité en Irak et la lutte contre l’Etat Islamique. Cette conférence, qui traitera de toutes les dimensions liées à la menace de l’Etat Islamique, y compris dans son caractère interrégional, ne pourra se tenir qu’après la constitution du gouvernement irakien. Tous les pays de la région, y compris l’Iran, ainsi que les membres permanents du Conseil de sécurité des Nations unies sont attendus à cette conférence qui appuiera les efforts entrepris par les Etats-Unis sur le plan militaire contre le mouvement djihadiste en Irak.
L’autre crise du moment a lieu en Ukraine. Engagé ces derniers mois sur ce front avec la Chancelière allemande Angela Merkel, les efforts du président français se sont pour le moment limités à de nombreuses et longues conversations téléphoniques avec le président russe Vladimir Poutine pour tenter, en vain de le convaincre d’apaiser la situation. Il y connaît moins de succès qu’en Afrique où l’armée française est déployée dans plusieurs pays pour aider à maintenir et garantir la sécurité.