L’Italie replonge dans la récession. Selon une première estimation publiée mercredi par l’Institut des Statistiques(ISTAT), son PIB a reculé de 0,2 % au deuxième trimestre 2014 par rapport au précédent. Ce qui constitue un revers pour le gouvernement de Matteo Renzi.
Il s’agit de la troisième phase de récession que connaît l’Italie en moins d’une décennie. Ce qui a surpris bon nombre d’analystes qui tablaient sur une légère hausse du PIB ou, au pire des cas, sur une baisse de 0,1 %. Le plus grand perdant dans cette déconvenue est sans doute le gouvernement italien et, surtout, son chef. En effet, Matteo Renzi comptait profiter du retour de la croissance pour finaliser son budget, lutter contre le chômage et contenir l’importante dette du pays (3 000 milliards de dollars environ). Ce ne sera sans doute plus le cas.
Pour preuve, juste après cette annonce, le FTSE Mib, principal indice de la Bourse de Milan, a perdu plus de 3 % aux environs de 11 heures GMT. La majeure partie des économistes commencent à envisager l’éventualité d’un recul du PIB sur l’ensemble de l’année en cours. Dans le même ordre d’idées, il est fort probable que l’Exécutif italien, le Fond Monétaire International (FMI) et la Banque d’Italie, qui ont récemment réduit leurs prévisions de croissance pour ce pays à l’intervalle de 0,2 % à 0,8 %, soient contraints de répéter cet exercice.
Il ne reste donc plus qu’à attendre la réaction du gouvernement italien, vraisemblablement mis à mal par ces résultats. En tout cas, le ministre de l’Economie Pier Carlo a déjà confié au quotidien Il Sole 24 qu’il est hors de question de remettre l’Italie sous tutelle financière de la troïka (Union Européenne – Banque Centrale Européenne – FMI). L’avenir en dira plus.