Lors des rencontres économiques d’Aix-en-Provence le weekend dernier, Stéphane Richard le PDG d’Orange, a laissé entrevoir des ambitions à l’échelle européenne, notamment en Espagne, en plus de celles en France.
Le leader historique français de la téléphonie espère profiter des dernières décisions de la Commission européenne qui rendent plus propices des rapprochements en Espagne, en Belgique, en Pologne ou encore en Roumanie. Mais de tous ces nouveaux marchés, c’est l’Espagne qui semble sortir du lot. Cette possibilité est tout à fait probable d’autant plus qu’Orange fait souvent l’objet de rumeurs d’intérêt pour un éventuel rachat de son concurrent local Jazztel. Mais l’opérateur français ne se détourne pas totalement pour autant de la France où les possibilités de fusions-acquisitions sont nombreuses. Bien qu’elle ait annoncé la semaine dernière renoncer à ce rachat, la compagnie pourrait se pencher à nouveau sur le dossier Bouygues Telecom mais « à condition d’y être invitée » par une autre entreprise désireuse de faire ce rachat.
Concernant les autres acteurs de la téléphonie mobile en France, Orange n’est pas parvenue à trouver un terrain d’entente avec le nouveau-venu Free, appartenant au groupe Iliad, sur la répartition des bases clients de Bouygues. La même question est en cours de négociation également avec SFR et Numéricable mais n’a pas encore pu être pleinement débattue, les deux dernières sociétés étant encore au cœur de leur processus de rapprochement ,ce qui rend complexes de telles discussions.
Orange est suspendue à la décision de l’Autorité de la Concurrence, qui doit se prononcer en septembre prochain, sur le partage de réseaux, conclu entre Bouygues Telecom et SFR. Une révision des éventuels effets sur la concurrence de cet accord serait déjà une bonne nouvelle pour Orange.
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