En conférence de presse lundi à Alger, le ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius, a réaffirmé la volonté de son pays de demeurer le principal partenaire économique de l’Algérie. Elle a marqué le terme d’une visite officielle de deux jours du chef de la diplomatie français, accompagné d’une importante délégation d’hommes d’affaires. La France a l’intention de jouer les premiers rôles dans le vaste plan d’industrialisation d’Abdelaziz Bouteflika pour rénover l’économie nationale, dont les réserves de change et les revenus annuels s’élèvent respectivement à 200 milliards et à 60 milliards de dollars, qui attirent de nombreux candidats étrangers . Ce plan d’industrialisation est ouvert à tous les secteurs prioritaires de l’économie algérienne. L’objectif étant de réduire sensiblement la dépendance de l’Algérie aux hydrocarbures. La France est déjà bien placée puisqu’elle est le premier investisseur en Algérie hors hydrocarbures et le seul partenaire économique à avoir nommé un envoyé spécial pour ses relations économiques avec Alger.
Pour la France, l’enjeu vise également à contrecarrer la montée en puissance de la Chine. Selon des chiffres officiels algériens, la Chine a dépassé la France pour devenir entre janvier et septembre dernier le premier fournisseur de l’Algérie avec 4.95 milliards de dollars, soit 11.98% des importations globales du pays contre 4.70 milliards pour la France. Et la tendance s’est poursuivie au premier semestre de cette année. Les entreprises chinoises ont remporté des contrats BTP d’une valeur totale de 20 milliards de dollars, dont la réalisation du mégaprojet de la grande mosquée d’Alger, dont le budget prévu est d’un milliard et demi de dollars et la réalisation confiée à CSCEC (China State Construction Engineering Corporation).
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