Le porte-parole du ministère britannique du Travail a annoncé au début de ce mois, un nouveau système d’allocations qui exclut l’espace de quelques mois, les demandeurs d’emploi qui refuseront un « contrat zéro heure » proposé par les jobs centers, les pôles emploi britannique. Cette annonce a provoqué une colère chaque jour grandissante des syndicats britanniques.
Les contrats « zéro heure » exigent des employés qu’ils soient disponibles 24 heures sur 24, sept jours sur sept, sans garantie de minimum horaire, et donc de salaire. Et dans certains cas, des frais tels que l’essence, l’entretien de la voiture et le téléphone pour des emplois exigeant une certaine mobilité, ne sont pas remboursés.
Instaurés en 1996 à l’intention des étudiants et des saisonniers, l’utilisation de ces contrats s’est étendue au fil des années à tous les secteurs de l’économie, sous l’œil bienveillant de la coalition gouvernementale de David Cameron qui y voit un moyen d’apporter une souplesse nécessaire à la solidité de l’emploi britannique. Il en donne pour preuve le taux de chômage dans le pays qui, tournant autour de 8%, est l’un des plus bas de l’Union européenne. Seulement ces contrats ne permettent pas aux employés de souscrire à un emprunt pour acheter une maison, ni de prévoir un budget pour le mois, ni même de s’organiser quand ils ont une vie de famille.
Selon un rapport publié à la fin du mois d’avril par l’ONS (Office national des statistiques) basé sur l’examen d’une période de deux semaines en janvier et début février, 1.4 million de ces contrats seraient utilisés en Grande-Bretagne par les employeurs. 13% de ces derniers interrogés, reconnaissent les utiliser et ce chiffre grimpe à 50% dans les secteurs du tourisme, de la restauration et de la santé.
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