Les quatre sites de production d’Electrolux dans le nord de l’Italie y sont et y resteront suite à un accord jugé « exemplaire » et « innovant » par le gouvernement.
Il aura fallu neuf mois de discussions et 150 heures de grèves pour parvenir à ce terrain d’entente. Non seulement aucun des sites de production de la société suédoise d’électroménager ne va fermer, mais, il n’y aura ni licenciements, ni diminution des rémunérations. Pourtant, Electrolux projetait sérieusement de délocaliser ses installations en Pologne.
Au final, le géant de l’électroménager ne partira pas et s’est même engagé à investir une enveloppe de 150 millions d’euros (200 millions de dollars) en Italie d’ici 2017. A noter que « 60 % de ces investissements seront consacrés à l’innovation et 40 % à des interventions innovantes dans le processus productif et la sauvegarde de toutes les lignes de production », comme précisé dans une note du ministère du Développement Economique.
Cet accord n’aurait pu être signé sans les efforts qu’ont consentis toutes les parties prenantes. A ce propos, les syndicats ont accepté la réduction de la durée des pauses de moitié, plus précisément de 10 à 5 minutes. Et, particulièrement à l’usine de Porcia – la plus grande d’Electrolux en Italie -, ils ont avalisé la baisse de 60 % des congés syndicaux. Quant à l’Exécutif, il a décidé d’alléger les charges sur le travail du groupe suédois afin d’éviter des licenciements. Enfin, les régions d’Emilie Romagne, Frioul, Lombardie et Vénétie, qui abritent les installations d’Electrolux,se sont engagées à financer l’innovation sur la production et les produits de ces usines.
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