Les trois principaux syndicats français CGT (Confédération Générale du Travail), CFTC (Confédération Française des Travailleurs Chrétiens) et FO (Force Ouvrière) ont rapporté l’annonce mardi lors d’un comité central d’entreprise extraordinaire à Créteil, d’une possible suppression des magasins Dia en France. Plusieurs centaines d’emplois sont en jeu.
Un conseil d’administration devait avoir lieu jeudi pour décider de l’avenir de Dia en France. La chaîne espagnole de magasins hard discount numéro trois mondial envisagerait deux possibilités : soit la suppression de 200 de ces points de vente les moins rentables, soit la fermeture de la totalité des 865 magasins de l’enseigne implantés en France.
L’annonce de la direction de Dia n’a pas surpris les observateurs. Son parc français voit son chiffre d’affaires baisser depuis cinq ans. En 2013, le nombre des magasins est passé de 888 à 865 en glissement annuel avec une baisse du chiffre d’affaires de 11.3%.
Selon les estimations de Kanatr WordPanel, le secteur du hard-discount est en perte de vitesse globale en France avec des parts de marché qui sont passées de 15% en 2009 à 12% au premier trimestre 2014.
Le scénario le plus plausible est que l’enseigne espagnole soit reprise par plusieurs opérateurs, région par région, en raison de sa taille. Parmi les repreneurs possibles, les syndicalistes pensent à Leader Price, l’entreprise belge Colruyt, Carrefour ou Aldi. Mais plusieurs magasins devraient immanquablement fermer dont une vingtaine de la chaîne qui ne sont plus du tout rentables. Le scénario dans lequel 200 magasins fermeraient, devrait entraîner la suppression de 2 000 à 2 500 postes. Dia est déjà passé par de nombreuses turbulences en France. Les emplois sont passés de 11 000 il y a quatre ou cinq ans, à environ 7 500
Categories
Business