A l’issue d’un vote, les députés italiens ont approuvé mercredi, le premier volet de la réforme du marché du travail, qui comprend des mesures de lutte contre le chômage des jeunes. C’était l’un des premiers engagements de Matteo Renzi, en tant que chef du gouvernement italien.
Le premier volet de la réforme du marché du travail entérine l’allongement de la durée des contrats à durée déterminée. Ainsi, un CDD (contrat à durée déterminée) pourra-t-il désormais s’étendre jusqu’à trois ans en Italie. Pour les CDD d’une durée inférieure à trois ans, il sera possible de les reconduire jusqu’à cinq reprises. A ce propos, Matteo Renzi souhaitait que le nombre de possibilités de renouvellement aille jusqu’à huit fois ; mais cette disposition n’a pas été retenue. Quoi qu’il en soit, cela devrait inciter les employeurs à offrir plus de CDD qui auront des durées plus longues.
Selon les prévisions, les entreprises pourront, grâce à ce mécanisme, recruter jusqu’à 20 % en plus de leur personnel. Comme si cela ne suffisait pas, ces embauches se feront sans condition : pas de justification ni de période de carence entre chaque renouvellement. Autant dire que les CDD vont se vulgariser encore plus étant donné qu’ils représentaient déjà 70 % des embauches au dernier trimestre 2013.
Ces mesures devraient bénéficier principalement aux jeunes frappés par le manque d’emploi.40 % d’entre eux n’exercent aucune activité professionnelle. Pour remédier à cette triste réalité, l’Exécutif mise sur l’apprentissage. Pour en faciliter l’accès, le gouvernement a supprimé l’obligation pour les entreprises de recruter au moins un tiers de leurs apprentis à la fin de leur période de formation, avant d’en sélectionner d’autres.
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