Le porte-parole du ministère de la Défense sud-coréen a déclaré mardi, que son pays constatait un regain d’activité sur le site d’essais nucléaires nord-coréen de Punggye-ri et ses environs, ce qui suggérerait prochainement, un test nucléaire.
Si un tel test avait lieu, ce serait le quatrième mené par la Corée du Nord après ceux d’octobre 2006, de mai 2009 et de février 2013. Les tests nucléaires de la Corée du Nord sont interdits par les Nations unies. Si un nouvel essai devait avoir lieu, il devrait déboucher, comme les précédents, sur de lourdes sanctions internationales.
Mais l’activité nucléaire nord-coréenne pourrait n’être qu’un leurre destiné à provoquer la Corée du Sud qui s’apprête à recevoir le président Barack Obama qui doit arriver à Séoul le vendredi prochain ,pour une visite de quarante-huit heures ,dans le cadre de sa tournée en Asie ; une visite à laquelle Pyongyang a ouvertement manifesté son opposition. Séoul affirme avoir pris toutes les mesures appropriées, signifiant par là, que le test ait effectivement lieu ou que le regain de l’activité autour du site nucléaire nord-coréen, ne soit qu’un leurre.
Mais la Corée du Sud n’est pas le seul pays à voir d’un mauvais œil un nouvel essai nucléaire de son voisin. Un tel essai par Pyongyang pourrait mécontenter la Chine, son voisin et seul allié de poids et soutien économique. Le dernier élément qui fait croire à une provocation gratuite de Pyongyang ,est qu’un test nucléaire pourrait bien enterrer les espoirs d’une reprise des négociations dans l’impasse depuis décembre 2008 entre les deux Corées, la Chine, la Russie, le Japon et les Etats-Unis, que Pyongyang et Pékin souhaitent relancer. Ces négociations doivent convaincre la Corée du Nord de renoncer à son programme nucléaire en échange d’une aide énergétique.
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