Mercredi, le nouveau gouvernement français doit présenter sa stratégie de finances publiques pour la période 2015-2017 dont le premier objectif est de ramener le déficit public sous la barre des 3% du PIB en 2015.
Cette stratégie a été baptisée « Programme de stabilité » qui doit être débattu puis voté le 29 avril à l’Assemblée nationale avant d’être soumis à l’approbation de Bruxelles. Dans le cadre de cette stratégie, le nouveau Premier ministre Manuel Valls a déjà annoncé un plan de près de 70 milliards de dollars US d’économie dans la dépense publique d’ici 2017. Il y a également un allègement de plus de 40 milliards de dollars US des cotisations patronales contre des investissements et des embauches dans le cadre du pacte de responsabilité.
Mais la stratégie Valls divise déjà, jusque dans son propre camp. Emmanuelle Cosse, la secrétaire nationale d’Europe-Ecologie-Les-Verts a annoncé vendredi que son parti ne voterait pas le plan d’économies prévoyant notamment un gel des prestations sociales jusqu’en 2015 et un gel du point d’indice des fonctionnaires jusqu’en 2017. La veille, une douzaine de députés du Parti Socialiste avaient adressé une lettre à Manuel Valls lui demandant de limiter le plan d’économies à 48 milliards de dollars pour préserver les services publics.
La France est sommée ,par Bruxelles, de remettre de l’ordre dans ses finances. Depuis début mars, la Commission européenne l’a placée sous « surveillance renforcée » comme l’Espagne et l’Irlande, en raison de son manque de compétitivité et de sa dette trop élevée. Si elles ne font pas l’unanimité, les mesures du gouvernement Valls doivent à la fois permettre de relancer la croissance et gagner la confiance des partenaires européens qui craignent que la France ne ralentisse le rythme de réduction de son déficit, pour préserver une croissance tout juste renaissante.
Categories
Analyses