Mardi dernier se sont tenues à Cherbourg les premières Assises nationales des énergies marines renouvelables suivies mardi et jeudi, du salon international Thetis, des évènements illustrant l’intérêt que suscite ce secteur auprès des industriels.
La France dispose d’un formidable potentiel dans les énergies marines renouvelables avec près de 11 millions de kilomètres carrés répartis entre ses quatre façades maritimes, la mer du Nord, la Manche, l’Atlantique et la Méditerranée, soit le deuxième domaine océanique mondial après celui des Etats-Unis.
Toutefois le secteur n’est encore qu’à ses débuts dans ce domaine. Un premier appel d’offres lancé par le gouvernement français en juillet 2011 doit permettre le déploiement d’ici la fin de la décennie de turbines face au littoral normand et breton d’une puissance totale d’un peu moins de 2 Gigawatts. Un second appel d’offres ouvert en mars 2013 porte sur un Gigawatts supplémentaire qui doit être produit par des turbines à installer en Vendée et en Seine-Maritime, mais qui ne devraient pas entrer en service avant le début de la prochaine décennie.
La France accuse un retard considérable dans le secteur des énergies marines, notamment par rapport au leader mondial qu’est le Royaume-Uni qui disposait à la fin de l’année dernière, d’une puissance de près de 3.7 Gigawatts en éolien offshore. L’Hexagone est loin de l’objectif fixé par le Grenelle de l’environnement de 6 Gigawatts à atteindre d’ici l’horizon 2020.
Cela n’empêche pas le syndicat professionnel de se fixer d’ores et déjà un nouveau cap extrêmement ambitieux de 15 Gigawatts à produire par éolien offshore d’ici à 2030. En plus du gain énergétique, la réalisation des installations nécessaires pour atteindre cet objectif pourrait permettre la création de 30 000 emplois.
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