L’INE (Institut national des statistiques) a annoncé lundi dernier le déficit public du Portugal à 4.9% du PIB en 2013 contre 6.4% l’année précédente, un bon résultat terni par une dette publique en hausse. Il a été calculé selon les normes comptables d’Eurostat, l’office statistique européen, et inclut l’injection d’un peu moins de 1 milliard de dollars US de capitaux publics dans la banque Banif.
C’est une véritable prouesse pour le gouvernement portugais qui tablait, comme ses créanciers internationaux, sur un chiffre de 5.5%. Les comptes du pays ont pu bénéficier d’une amnistie partielle incitant les contribuables retardataires à régler leur dette avant la fin de l’année ainsi que d’un retour à la croissance au deuxième trimestre 2013.
L’annonce, qui met un terme à deux ans et demi de récession, ne pouvait pas mieux tomber puisqu’elle survient à moins de deux mois de la sortie de son plan d’aide internationale prévue pour le 17 mai. Elle devrait également exercer un attrait sur les investisseurs. Mais l’heure est loin d’être à l’euphorie car les défis budgétaires à relever sont encore nombreux. La dette publique a atteint en 2013 129% du PIB contre 124.1% l’année précédente, frôlant la barre des 295 milliards de dollars US.
Le Portugal est actuellement sous le coup d’un sévère programme de rigueur budgétaire, mis en œuvre en échange d’un prêt international de plus de 107 milliards de dollars US accordé en mai 2011, qui a sensiblement freiné l’activité économique ainsi que la consommation des ménages.
Satisfaits par les résultats obtenus suite à la mise en œuvre de sa politique d’austérité, les créanciers du Portugal, l’UE, le FMI et la Banque centrale européenne, se préparent à ouvrir la voie au versement d’une nouvelle tranche de crédit de plus de 3.4 milliards de dollars US.
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