Le Fonds Monétaire International (FMI) vient de signer un rapport afférant à la politique économique de la Suisse, dans lequel il juge les perspectives bonnes pour ce pays.
Lundi à Berne, le Département fédéral des finances (DFF) a révélé que le rapport du FMI table sur une croissance suisse de 2 % en 2014. Cette prévision repose sur les bonnes perspectives du secteur des exportations. En faisant cette annonce, la DFF a ainsi rejoint la Banque nationale suisse (BNS), qui avait également partagé ses prévisions au cours de la semaine dernière. D’autres structures sont encore plus optimistes : c’est le cas du Secrétariat d’Etat à l’Economie (SECO), de l’Organisation de commerce et développement économiques (OCDE) et des instituts KOF et BAK Basel, qui misent tous sur une croissance de 2,2 % pour l’année en cours. Les deux derniers organismes s’attendent à 2,3 % de croissance en 2015 tandis que l’OCDE va beaucoup plus loin, avec 2,7 % pour la même année. A l’opposé, Credit Suisse prévoit 1,8 % de croissance en 2015.
Comme recommandations formulées à la Suisse, le FMI pense qu’elle doit maintenir le taux de change de l’euro équivalant à 1,2 franc et ce, par crainte de pression déflationniste en cas de nouvelle hausse de la monnaie locale. Mais, si c’est le cas, l’institution financière internationale a proposé que la BNS instaure des taux d’intérêt négatifs sur les réserves excédentaires des banques commerciales auprès de l’institut d’émission. Dans la même optique, le FMI a évoqué les nouvelles dispositions de la Suisse sur l’immigration, lesquelles pourraient entraîner une baisse des investissements faute de main-d’œuvre. Cette institution a enfin invité les grandes banques suisses à diminuer leurs dettes et de mieux réguler le marché hypothécaire et le secteur immobilier.
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