La justice allemande s’est prononcée lundi sur une procédure intentée par des fonds d’investissements contre Porsche. Suivant le verdict, le constructeur automobile n’aura pas à payer l’indemnisation demandée par l’accusation.
En tout, 23 fonds spéculatifs avaient accusé Porsche d’avoir mal informé les investisseurs en 2008, soit l’époque où il tentait d’acquérir Volkswagen. Autrement dit, le constructeur aurait gardé le secret sur ses intentions de rachat pendant longtemps. Et, du coup, cette opération, lorsqu’elle s’est faite, a eu pour conséquence d’importantes pertes pour ces fonds d’investissements. Raison pour laquelle ils exigeaient des dommages et intérêts à hauteur d’1,36 milliard d’euros (1,81 milliard de dollars). Une demande à laquelle le tribunal de Stuttgart – la ville qui abrite le siège de Porsche – n’a pas accédé.
Pour rappel, c’était en octobre 2008 que Porsche avait affirmé vouloir acquérir 75 % des parts de Volkswagen. Par la même occasion, ce constructeur a révélé qu’il possédait d’ores et déjà 43 % environ du même groupe et qu’il disposait d’options d’achat sur 31,5 % des parts. Ces informations ont fait grimper l’action Volkswagen au-delà de la barre des 1 000 euros (1 333 dollars) alors que bon nombre de fonds spéculatifs misaient sur la tendance à la baisse de ce titre. Actuellement, Porsche ne détient que 50 % de Volkswagen. Pour ce faire, il a octroyé sa participation restante dans le constructeur de voitures de luxueuses.
En tout cas, les fonds d’investissement qui se disent lésés sont loin de s’avouer vaincus. Plusieurs d’entre eux ont récemment porté plainte à Francfort contre les présidents des conseils de surveillance de Porsche et de Volkswagen en leur réclamant une indemnisation de 1,8 milliard d’euros (2,4 milliards de dollars).
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