D’après le journal suisse Le Matin Dimanche, Credit Suisse et UBS ne s’acquittent plus d’impôts depuis déjà cinq ans. Les deux principales banques de la Confédération helvétique jouissent de cet avantage du fait de leurs réserves en crédits fiscaux. Mais, cela ne suffit pas apparemment comme explication.
A elle toute seule, cette révélation est loin d’avoir dissipé toutes les zones d’ombre. Le journal s’est, par exemple, étonné qu’UBS ait enregistré de réserves de crédit d’impôts importantes sur l’année dernière alors que cette banque faisait des profits. En tout cas, un député vert, Luc Recordon, est bien décidé à obtenir des réponses de la part de cet établissement financier. Il entend intervenir prochainement au niveau du Parlement afin d’exiger « des explications précises sur ces mécanismes comptables ». En attendant, ni UBS ni Credit Suisse ne se sont expliqués après la parution de la fameuse édition du Matin Dimanche.
Ce n’est pas la première fois que ces deux grandes banques sont impliquées dans des questions de fiscalité pour le moins opaques. A titre d’illustration, UBS a connu une période difficile avec la crise des subprimes sur le marché hypothécaire américain en 2008. Et, sans le soutien de l’Etat, cet établissement ne s’en serait peut-être pas sorti .Un fonds censé regrouper les actifs toxiques a été mis sur pied et placé sous la tutelle de la Banque nationale de Suisse (BNS).
Finalement, l’année dernière, UBS s’est porté acquéreur de ce fonds de sauvetage. Une opération qui a rapporté une enveloppe de 3,4 milliards de francs suisses (2,7 milliards d’euros – 3,6 milliards de dollars) pour la Banque centrale helvétique.
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