Contre toute attente, la Grèce a réalisé un excédent budgétaire primaire d’1,5 milliard d’euros (2 milliards de dollars) pour le compte de l’année 2013. D’après le Premier ministre grec Antonis Samaris, ces disponibilités devraient servir à augmenter les dépenses sociales au bénéfice de la population.
« L’excédent budgétaire primaire est nettement plus élevé que nous l’avions estimé initialement », a déclaré samedi M.Samaris lors d’une interview.
A noter que le gouvernement grec prévoyait un excédent budgétaire primaire trois fois moins important que le chiffre réalisé. Ce résultat dépasse également les estimations de l’Union Européenne (UE) et du Fonds Monétaire International (FMI), qui figurent parmi les bailleurs de fonds de l’Etat grec, ainsi que les objectifs que ces créanciers lui avaient fixés.
A ce propos, l’excédent budgétaire primaire n’était pas attendu avant 2014 suivant les clauses de l’accord entre la Grèce et ses créanciers internationaux. D’où, cette exigence a été remplie avec un an d’avance, s’est plu à commenter le gouvernement grec.
Dans la foulée, le chef du gouvernement grec a dévoilé dans quel secteur serait investi cet excédent budgétaire primaire : « Cela signifie que nous allons restituer une très grande quantité d’argent à la société cette année, par exemple aux retraités ayant les pensions les plus faibles et aux agents des forces de l’ordre », a-t-il déclaré lors de la même entrevue. Selon les termes de son plan de sauvetage financier, la Grèce est libre d’utiliser 70 % de tout excédent budgétaire dépassant les objectifs.
Du côté de l’UE, la prudence est de mise. Il semble prématuré à certains responsables européens de faire des estimations sur les comptes publics grecs lors du dernier exercice. Ainsi, recommandent-ils de patienter jusqu’au mois d’ avril, date de la publication des chiffres d’Eurostat.
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