Le géant canadien de l’aéronautique Bombardier se trouve ces derniers temps dans une mauvaise posture économique et financière.
Les prémisses de cette descente aux enfers de la compagnie, se manifestent à travers une forte baisse de 19% de ses commandes l’an dernier, suivie de la suppression de 1.700 emplois dans tous les métiers, de l’ingénierie et de la conception aux chaînes d’assemblage aux services commerciaux. Ces suppressions, dont 300 ont déjà été effectuées en décembre, concernent principalement le site de Mirabel, près de Montréal, avec 1.100 licenciements, a précisé Sylvie Gauthier, porte-parole de Bombardier.
Tous les programmes de la compagnie, précise-t-elle, sont touchés par le plan de restructuration, aussi bien le programme CSeries que la fabrication des avions régionaux CRJ et les avions d’affaires Learjet.
Avant cette restructuration, le groupe canadien employait 38.350 personnes dans sa branche aéronautique dans le monde, dont 22.200 au Canada. Ce sont donc 4,4% des emplois qui sont ainsi supprimés.
Par ailleurs, le constructeur canadien a annoncé la semaine dernière, que les premières livraisons de ses nouveaux appareils CS100 de la gamme CSeries, prévues à l’automne 2014, ont été décalées d’un an et ne pourraient avoir lieu qu’au courant de la deuxième moitié de l’année 2015. Selon un nouveau calendrier, la compagnie livrera six mois après à ses clients, le CS300, autre monocouloir de la gamme CSeries.
Ce retard des livraisons entrainera surement une sensible hausse des coûts de développement du programme CSeries, qui estimés initialement à 3,4 milliards de dollars pourraient avoisiner facilement les 5,5 milliards, à raison d’un milliard pour chaque année de retard.
Avec un prix moyen de 50 millions de dollars par appareil et une marge bénéficiaire de 10%, estime un cadre de la Banque Royale, « Bombardier devra vendre 800 avions pour être à l’équilibre », tandis que le carnet de commandes pour le CSeries est actuellement de seulement 198 appareils destinés à 17 compagnies clientes.
Des dirigeants du groupe Bombardier imputent ces mauvaises performances à « une économie mondiale restée obstinément au ralenti ».
L’avenir du constructeur aéronautique canadien Bombardier est ainsi sérieusement compromis.
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Rien n’est encore perdu, le secteur de l’aviation demeure encore monopolisé par une poignée de pays occidentaux, la chine n’a pas encore envahi l’aéronautique…