La Lettonie fait officiellement son entrée dans la zone Euro, à partir du 1er janvier, dans une ambiance populaire pleine de suspicions. Les Lettons craignent une flambée des prix avec l’adoption de l’Euro.
La Lettonie qui a déposé sa candidature d’adhésion à la zone Euro en mars 2013, a obtenu en juillet dernier, le feu vert des ministres des Finances de l’Union européenne (UE).
A travers cette adhésion, les autorités de Riga espèrent pouvoir éliminer les attaques spéculatives contre la monnaie lettone (lats), baisser le coût de refinancement de la dette souveraine et améliorer les conditions de refinancement des banques en leur permettant d’accéder au guichet de la Banque centrale européenne.
La Lettonie est ainsi le 4ème pays de l’ancien bloc de l’Est communiste et la deuxième république balte après l’Estonie, à adopter la monnaie unique européenne.
La décision lettone intervient après une cure d’austérité de cinq ans et d’un plan ambitieux de remise à niveau des comptes publics et d’amélioration de la compétitivité du pays.
Après la chute de 25 pc de son PIB en deux ans (2008-2009), la Lettonie a engagé un plan de réformes économiques rigoureux qui a commencé à donner ses fruits. Grâce ce programme d’austérité, la république balte a renoué rapidement avec la croissance atteignant un taux de 5,5 pc du PIB en 2011, avec une prévision de 3,8 pc pour 2013et de 4,1 pc en 2014. Le déficit public a été en décembre 2012, de 1,2 pc du PIB et la dette publique de 40,7 pc.
Cette adhésion constitue « la preuve que le modèle européen est viable », s’est félicité le ministre lituanien des Finances, Rimantas Sadzius, dont le pays assure la présidence tournante de l’UE et prévoit son entrée au club de la zone Euro à partir de janvier 2015.
Les autres pays d’Europe orientale et Centrale préfèrent attendre encore par peur d’aggravation de la crise économique et de subir le même sort que la Grèce, l’Espagne, l’Irlande ou le Portugal. C’est le cas de la Roumanie, la Bulgarie, la Croatie, la Hongrie et la République Tchèque, tous membres de l’UE, mais qui hésitent encore à intégrer l’espace Schengen, sachant que la Slovénie et l’Estonie, qui ont fraichement rejoint la zone euro, mais qui ont vu leur déficit s’aggraver et leur PIB diminuer.
En attendant que ces pays rejoignent le peloton, les deux millions de Lettons devraient dire leurs adieux à leur devise nationale, le lats, introduit en 1993 pour remplacer le rouble de l’ère soviétique. Depuis le mois d’octobre, tous les prix sont affichés en lats et en euros sur les marchés lettons.
Categories
Monde
1 comment
Suite aux énormes dégâts que la crise économique et financière internationale a engendré chez certains pays de l’Union européenne, c’est tout à fait normal que les futurs candidats éprouvent certaines réticences pour franchir la porte de la zone Euro, car ils savent bien qu’en cas de difficultés, l’adhésion leur coûtera les yeux de la tête.Alors la méfiance est le maître-mot aussi bien chez les dirigeants que chez les populations des futurs candidats.