Le Parlement roumain et le président Traian Basescu ne sont pas d’accord sur les termes du budget 2014 discuté avec le Fonds monétaire international (FMI). Cela n’a pas empêché la première institution de l’adopter mercredi, au risque que le chef d’Etat refuse de promulguer ce texte.
Le budget 2014 a été adopté par les élus roumains à une large majorité: 346 d’entre eux y étaient favorables, contre 49 et 6 abstentions. A noter qu’une formation politique d’opposition, le PPDD, n’a pas pris part au vote en guise de contestation. Quoi qu’il en soit, dans le camp du Premier ministre social démocrate Victor Ponta, c’est certainement le sentiment de satisfaction qui domine. En effet, le chef du gouvernement avait appelé à voter en faveur de ce budget.
A l’opposé, le président roumain de centre droit y était défavorable, particulièrement du fait de l’instauration, sur consigne du FMI, d’un nouvel impôt de 7 cents d’euro (9,3 cents de dollars) sur le litre de carburant. Par conséquent, le chef d’Etat a d’ores et déjà prévenu qu’il ne promulguerait pas ce budget. A la place, il exige de nouvelles discussions avec ce bailleur de fonds. En réponse, le FMI a déclaré qu’il n’attend qu’une décision roumaine pour présenter les mesures à adopter à son conseil d’administration.
Pour rappel, la Roumanie a conclu, depuis 2009 avec la crise économique qu’elle connaissait, trois accords avec le FMI et l’Union Européenne (UE). Le dernier, signé en juillet 2013, porte sur une ligne de crédits de 4 milliards d’euros (5,3 milliards de dollars).
Le budget adopté en Roumanie, est principalement caractérisé par l’augmentation des rémunérations. Ainsi, le salaire minimum brut passe de 800 à 900 lei (240 à 270 dollars). Celui des enseignants débutants a également été revu à la hausse. Par ailleurs, 6 % du PIB devrait être réservé à des investissements. Quant au déficit public prévisionnel, il est de 2,2 %.
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la roumanie est surveillée de pres par l’union europenne qui ne veut pas d’une autre crise comme celle de la grèce