Les grandes entreprises occidentales, dont les constructeurs et équipementiers de l’automobile se bousculent depuis peu, au portillon du juteux marché iranien.
Ce regain d’engouement des firmes internationales intervient au lendemain de la signature le 25 novembre à Genève, entre l’Iran et le groupe 5+1 (Chine, Etats-Unis, France, Royaume-Uni, Russie et Allemagne), d’un accord historique qui limite les activités du programme nucléaire iranien mais surtout allège sensiblement les sanctions économiques imposées à Téhéran.
Les représentants d’une centaine de sociétés notamment européennes et américaines ont ainsi afflué ce samedi à Téhéran, où se tenait la Conférence internationale de l’industrie automobile, première du genre en Iran.
La capitale iranienne abritait également depuis le 27 novembre, un autre événement de taille qui a suscité l’intérêt des sociétés occidentales. Il s’agit de la 8ème foire internationale de pièces de rechange automobiles qui offre de grandes opportunités d’affaires, sachant que le secteur automobile fait partie des quelques secteurs qui sont désormais exclus de l’embargo international.
L’Iran offre, de l’avis du président de l’Organisation internationale des constructeurs automobiles (OICA), Patrick Blain, un potentiel considérable qui est sous-exploité depuis 2012.
Etant classé 11ème marché mondial et 13ème producteur automobile en 2011, l’Iran ambitionne, avec la levée des sanctions internationales, de développer les volumes de vente au niveau domestique et de l’export vers les pays voisins. Les partenaires déjà sur place, aspirent revenir rapidement au volume de production de 2011 qui était de 1,6 million de véhicules par an, sinon le dépasser pour atteindre les 2 millions d’unités, sachant que le parc automobile iranien, qui compte plus de 20 millions d’unités, a plus de 25 ans. Le taux de motorisation y est encore faible avec 89 véhicules seulement pour 1.000 habitants, soit moins que la Chine, et un PIB par habitant de près de 12.500 dollars par an.
Avec son gaz, son pétrole et ses 80 millions consommateurs le marché iranien fait couler beaucoup de salive chez les hommes d’affaires occidentaux et asiatiques surtout en ces temps de crise où les opportunités d’affaires rentables se font rarissimes.
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C’est ça l’image du libéralisme effréné. Là où il y a beaucoup de pognon, tout le monde veut mettre la main dans la patte, peu importe le lieu, la religion ou l’idéologie. on parle alors de transactions win-win.