Le Royaume-Uni a lancé lundi l’Agence Nationale contre le Crime (NCA) en grande pompe. A peine mise sur place, cette structure, qui fait suite à deux autres précédentes, se heurte déjà au scepticisme des Britanniques.
Au cours des 15 dernières années, le gouvernement britannique a d’abord créé la National Crime Squad (NCS), en lieu et place de la NCA. C’était en 1998. 8 ans plus tard, cette dernière sera remplacée par la Serious Organised Crime Agency (SOCA). A cause de son manque d’efficacité, l’Exécutif sort, à présent, la NCA, sorte de « FBI Britannique ». En effet, sur les images de lancement largement diffusées au Royaume-Uni, des éléments tout vêtus de noir, comme leurs homologues américains, procèdent à des arrestations. Dans la réalité, le directeur général de la NCA, Keith Bristow, très présent à la télévision et sur les ondes, s’engagé à lutter contre les diverses formes de crime, fort des moyens mis à la disposition de la nouvelle agence. Et les types de crime, le Royaume-Uni en regorge : selon ses dires, le patron de la NCA vise déjà 37 000 criminels répartis dans 5500 réseaux.
A ces chiffres importants, le « FBI britannique » répond par un effectif de plus de 4500 agents. A cela s’ajoutent les « NCA specials », des bénévoles qui auront la possibilité de renforcer la NCA. De plus, celle-ci aura des représentants dans plus de 40 pays. En dehors des ressources humaines, la nouvelle agence compte travailler en réseau, avec d’autres agences et les polices régionales. Des ambitions qui semblent réalistes, vu le budget colossal de la NCA, soit 500 millions d’euros (666,7 millions de dollars).