La coalition internationale qui doit mener des frappes en Syrie vient de perdre un membre important avec l’opposition hier jeudi des élus britanniques. Plusieurs autres pays semblent également traîner des pieds.
La Chambre des communes britannique a rejeté hier jeudi par 285 voix contre et 272 voix pour une motion gouvernementale sur l’intervention du pays en Syrie. Le Premier ministre britannique a clairement manifesté sa volonté de se soumettre à la volonté du Parlement britannique. Parallèlement à la décision de la Grande-Bretagne, plusieurs membres de l’OTAN ont officiellement déclaré leur opposition à l’utilisation de la force dans le conflit en Syrie. Et les dirigeants de l’organisation veulent que son rôle se limite à des déclarations politiques. Le Premier ministre australien avait donné des signes de soutien à une attaque, mais, à l’approche d’élections, un rôle militaire de son pays semble improbable. Malgré tout, la Maison-Blanche se dit prête à mener, indépendamment de ce que pourraient décider ses alliés internationaux, des frappes en Syrie. Ce serait en deux décennies la première opération militaire américaine majeure menée sans le soutien britannique. Cependant, l’administration Obama peine à convaincre l’ensemble des élus américains, notamment à cause des lacunes dans la préparation de l’opération militaire. Certains se plaignent de l’absence de calendrier, de stratégie et soulèvent des questions sur son financement.
Seule la France semble déterminée à suivre les Etats-Unis dans une éventuelle intervention militaire. Le président français François Hollande, qui n’a pas besoin de l’accord du Parlement pour une action militaire de moins de quatre mois, a affirmé sa détermination dans ce sens. Une intervention militaire, si elle devait avoir lieu, a de fortes chances d’être lancée seulement après le départ de Syrie des enquêteurs de l’ONU.