24 personnes sont mortes au nord du Nigéria au cours de deux attaques, lesquelles auraient été menées par les islamistes de Boko Haram. Ce, de l’avis de certains notables et habitants de la région.
En l’espace de 24 heures, 24 personnes disparaissaient : 18 dimanche dernier à Bama et, le lendemain, 6 à Damasak, deux villes de l’Etat de Borno distantes de 200 km, ont rapporté un témoin de l’attaque de Bama et une source médicale. D’après ce survivant, les présumés islamistes se sont présentés comme faisant partie de la Force Conjointe Multinationale (MNJTF), dont le mandat a été récemment élargi à la traque de Boko Haram. Ce but est également poursuivi par des milices privées, autorisées par l’armée régulière. Aussi, ont-ils demandé à voir les miliciens. C’est alors qu’ils ont ouvert le feu sur eux : 14 sont morts sur le coup et 10, grièvement blessés. De ce dernier lot, 4 sont morts à l’hôpital universitaire de Maiduguri le lendemain. De même à Damasak, les miliciens étaient les cibles de ces terroristes, lesquels les ont vite reconnus alors qu’ils se déplaçaient pour faire du commerce au marché local. Les présumés insurgés auraient attendu la nuit pour les exécuter, selon le récit d’un proche d’une victime.
Vraisemblablement, toute personne collaborant avec les forces armées nigérianes dans la lutte contre Boko Haram s’expose aux représailles de ce mouvement. Pour revenir à la genèse des milices privées, cette idée avait été décriée par certains observateurs, pour qui ces groupes d’autodéfense n’allaient contribuer qu’à plus de violences dans la région. Par ailleurs, l’offensive menée par l’armée nigériane depuis la mi-mai dernière tarde à contenir les assauts des islamistes. Peut-être que la solution se trouve ailleurs.