Selon le Bulletin statistique publié vendredi par la Banque Nationale de Belgique (BNB), le taux de chômage atteint actuellement 8,7 % dans le Royaume. Ce qui en fait le plus élevé de la dernière décennie, d’après les quotidiens De Standaard et Het Nieuwsblad.
Plus précisément, la Belgique comptait officiellement 610 893 demandeurs d’emploi en juillet. Une tendance à la hausse que les journaux lient à la période estivale. Celle-ci est caractérisée habituellement par une augmentation du chômage. En effet, les entreprises basées en Belgique ont tendance à diminuer leurs effectifs de travailleurs à temps partiel pendant cette saison.
Malgré ce taux de chômage important, le marché de l’emploi en Belgique fait figure d’exception à l’échelle européenne. Comparé à d’autres Etats de l’Union Européenne, le Royaume peut avoir de quoi se réjouir d’être en dessous de la barre des 10 %. Toutefois, les perspectives sont plutôt inquiétantes : d’après certaines analyses anticipatives, le chômage en Belgique n’ira qu’en augmentant sur les prochaines années. Et, ce, malgré la fin de la récession dans la zone euro prévue en 2014 et pourtant annoncée comme libératrice pour plusieurs secteurs.
Son gouvernement doit donc déjà commencer à réfléchir aux moyens d’éviter ce type de difficultés. Ce défi est d’autant plus compliqué à relever dans un pays où la population active s’accroît beaucoup plus vite que le nombre de postes à pourvoir. Cela a souvent caché les haut-faits des autorités belges. Pour preuve, en 2012, environ 4,55 millions de Belges avaient de l’emploi, soit un chiffre record sur les 10 dernières années. Mais, cette performance est passée inaperçue à cause du manque d’emploi sans cesse grandissant.