En début de semaine, le régime syrien annonçait avoir pris un quartier rebelle clé de Homs quelques semaines après la prise par les rebelles de la ville de Khan el-Assad. Les victoires et les défaites de chaque camp ont mené à une situation où le pays est partagé en deux.
Le régime de Bachar al-Assad contrôle toute la région qui va de Damas aux zones côtières tandis que les rebelles contrôlent le nord du pays ainsi que la vallée de l’Euphrate. A cela s’ajoutent les Kurdes qui gagnent en autonomie dans le Nord-est du pays. D’après les observateurs, la situation sur le terrain ne devrait pas sensiblement évoluer, les deux camps se retrouvant avec des positions assez confortables pour engager des négociations. Le pays semble globalement dans une impasse qui laisse penser que le statu quo, s’il venait à s’établir, pourrait durer un certain temps. Aucun des deux camps n’arrive à s’imposer militairement sur le terrain. Au plus haut niveau de leurs soutiens, les Occidentaux, favorables aux rebelles, empêchent les le régime de Bachar al-Assad de l’emporter et la Russie, la Chine et l’Iran, soutiens de Damas, font de même pour l’opposition. La conférence internationale de paix dite « Genève – II », soutenue à la fois par les russes et les américains, se présente à l’heure actuelle comme le moyen le plus vraisemblable pour le pays de sortir de cette crise. Mais sa préparation n’est pas encore parvenue à surmonter les désaccords majeurs sur son objectif et ses participants.
Il est un fait que plus longtemps cette division du pays durera, plus difficile il sera pour la Syrie de retrouver une unité nationale. Les législations différentes, les drapeaux différents, les économies locales et les administrations locales se multiplient déjà à travers le pays.