Leila Zerrougui, la représentante de l’ONU pour les enfants et les conflits armés est arrivée hier lundi en Syrie. Sa mission doit durer trois jours et permettre une évaluation de la détresse des enfants syriens touchés par le conflit.
L’envoyée spéciale des Nations unies rencontrera des membres du gouvernement ainsi que d’autres représentants des Nations unies et des ONG partenaires. Sa tournée dans la région devrait ensuite la conduire en Jordanie, en Irak, en Turquie et au Liban. La situation des enfants syriens est en effet particulièrement préoccupante. » La Chaîne de l’espoir », une ONG spécialisée dans les soins aux enfants démunis, estime à entre 10 000 et 15 000 le nombre d’enfants à avoir perdu la vie depuis le début des violences dans le pays en mars 2011. De nombreux rapports vérifiés sont également parvenus aux Nations unies signalant des morts d’enfants syriens lors de bombardements aveugles ou par des tirs de snipers, quand ils ne servent pas tout bonnement de bouclier humain. Des garçons de 10 ans seraient également utilisés comme combattants ou porteurs.
Sur le terrain, les combats se poursuivent. Des bombardements aériens sur la région d’Idleb dans le nord-ouest du pays ont fait entre dimanche et lundi 36 morts dont huit enfants. La Coalition de l’opposition syrienne a publié un communiqué appelant les Nations unies et la Ligue arabe à œuvrer à « l’ouverture de corridors humanitaires afin d’évacuer les femmes, les enfants et les blessés de Qaboun ». Des centaines de familles seraient bloquées dans ce quartier de l’est de la capitale syrienne sur lequel l’armée a lancé une offensive dimanche et qui a coûté la vie à trois civils et à 15 rebelles selon l’Observatoire Syrien des Droits de l’Homme.