Samedi dernier, le procès en Floride pour meurtre du vigile George Zimmerman sur le jeune adolescent noir Trayvon Martin s’est soldé par un acquittement. Cette décision de justice a provoqué la colère des partisans de Trayvon Martin qui ont d’ores et déjà appelé à des vagues de manifestations à travers le pays.
Le lendemain du verdict, des milliers de personnes sont descendues dans la rue dans plusieurs grandes villes américaines dont New-York, San Francisco, Los Angeles ou encore Atlanta pour manifester leur désapprobation. Et il ne s’agit, selon toute vraisemblance, que d’un début. Al Sharpton, figure de la lutte pour les droits civiques et également directeur de la NAN (National Action Network), une organisation de défense des droits civiques a annoncé des manifestations ce samedi dans 100 villes devant des bâtiments fédéraux. L’objectif de ces manifestations est de faire pression sur le gouvernement fédéral pour qu’il reprenne le dossier sus l’aspect des droits civiques. Ceci ne pourra se faire que si le Département de la Justice parvient à prouver que George Zimmerman était motivé par l' »animosité » raciale quand il a tiré sur Trayvon Martin. La très puissante NAACP, l’Association Nationale pour la Promotion des Personnes de Couleur est également très engagée dans l’affaire. Toutefois, la Maison-Blanche a déclaré que le président Barack Obama n’interviendrait pas dans l’enquête fédérale sur cette affaire qui réveille les vieux démons du racisme aux Etats-Unis.
En février 2012, Trayvon Martin, adolescent noir de 17 ans, avait été abattu par George Zimmerman, un vigile bénévole de 29 ans qui effectuait une ronde dans le quartier alors que l’adolescent rentrait chez lui. Parce qu’il lui semblait « suspect », George Zimmerman avait pris Trayvon Martin en filature. Une altercation se serait produite entre les deux hommes au cours de laquelle le vigile avait tiré. Pour la défense il s’agissait de légitime défense tandis que les défenseurs de Trayvon Martin évoquent un « crime de faciès » raciste.