Les troupes fidèles à Bachar al-Assad ont intensifié hier lundi leur offensive sur la ville d’Homs, alors que des combats et des bombardements étaient signalés dans presque toutes les provinces du pays. Ce contexte où l’armée a le dessus sur le plan militaire bloque une solution politique du conflit.
Fort de sa victoire en juin à Qoussaïr, une petite ville proche de la frontière libanaise, le régime de Damas a entrepris voilà une dizaine de jours de reconquérir Homs, à 140 kilomètres au nord de Damas. Cette reconquête devrait permettre de relier plus solidement la capitale aux bases militaires des régions côtières contrôlées par les Alaouites, la branche du chiisme dont fait partie le clan Assad. La presse officielle syrienne ainsi que l’Observatoire Syrien des Droits de l’Homme ont rapporté des offensives de l’armée régulière sur plusieurs quartiers de la ville de Homs hier lundi faites de tirs d’artillerie, de mortier, de chars et de raids aériens. L’armée aurait reconquis un cinquième d’un quartier nord qui relie les faubourgs au centre de Homs selon l’OSDH et la presse officielle rapporte en plus la mort de plusieurs « terroristes », selon sa désignation des rebelles. Les Nations unies estiment à entre 2 500 et 4 000 les civiles qui sont pris au piège des combats et victimes des pénuries de nourriture, d’eau, de médicaments, d’électricité et de carburant.
Alors que sa composante armée est en situation nettement défensive sur le terrain, l’opposition syrienne a appelé de Istanbul à un cessez-le-feu. Ahmad Djarba, son tout nouveau président élu le samedi dernier, dit toutefois refuser de s’assoir à la table des négociations avec Damas vu que la position de force actuelle de l’armée syrienne limite leurs possibilités de négociations.