Soupçonnée de fraude fiscale, Starbucks a entreprise de redorer son blason en versant à l’Etat britannique une somme en guise d’impôt sur les sociétés.
« Nous avons payé 5 millions de livres et nous paierons les 5 millions restants plus tard cette année », a déclaré par voie de communiqué dimanche le géant de la restauration. Et, de poursuivre : « il y a six mois, nous avons estimé que pour nos clients, nous ne devrions pas attendre d’être devenus bénéficiaires pour commencer à payer l’impôt britannique sur les sociétés ». Par là, cette multinationale prétend qu’elle ne tire pas encore profit de son implantation sur le territoire britannique. Ce que l’Etat, qui se sent lésé par le caractère dérisoire des taxes versées par Starbucks, ne partage pas.
D’ailleurs, c’est suite aux critiques répétées dont la chaîne de cafés était la cible de la part du gouvernement et de l’opinion que Starbucks a décidé, en décembre dernier, d’abandonner certaines pratiques fiscales dont les fameux procédés d’exemptions et de payer des impôts à hauteur de 20 millions de livres sur deux ans. A noter que cette entreprise avait pour habitude d’optimiser sa fiscalité en versant des royalties pour l’utilisation de son enseigne tandis que les gains étaient envoyés vers d’autres succursales.
Actuellement, le gouvernement britannique fait la chasse aux entreprises adeptes de telles pratiques. A ce propos, Starbucks n’est pas seul sur la liste : des grands noms du web à l’instar de Google, Facebook et Amazon sont également sur la ligne de mire de l’administration fiscale.