Les promesses électorales du parti socialiste semblent désormais impossibles à réaliser. Selon le programme de stabilité envoyé à Bruxelles par Paris, le quinquennat Hollande ne suffira pas à résorber le déficit budgétaire français.
Cependant, l’exécutif français promet des évolutions sur d’autres indicateurs socio-économiques tels que les soldes structurels ainsi que les comptes des organismes sociaux. . Les experts du Fond Monétaire International (FMI) estiment que la France sera en récession en 2013 à -0.1%, que la croissance ne sera que de 0.9% en 2014, et que les déficits devront attendre 2015 pour passer sous la barre des 3%.
Les objectifs de la politique sociale du pays ont été revu à la baisse, avec en tête de régression l’assurance-maladie et les régimes de retraite. Par ailleurs, cette lente marche vers l’équilibre bénéficiera également d’une politique fiscale plus sévère avec un pic de 46,5% pour le taux des prélèvements obligatoires l’année prochaine.
Bien que les nouvelles ambitions de Paris soient calibrées sur des études rigoureuses, les observateurs restent prudents pour ce qui est des résultats annoncés. En effet, la stratégie d’action adoptée présente également des revers qui se font déjà sentir dans les milieux d’affaires français. Une forte taxation décourage l’entreprenariat et limite l’afflux des investisseurs.
Pire encore, des particuliers classés dans la catégorie des classes sociales aisées commencent à plier bagages pour cause de charge fiscale élevée et des scandales de fraude fiscale touchent jusqu’aux ministres du gouvernement an place.
Le programme de stabilité pour la période 2013-2017 est plus « réaliste », il maintient son objectif de retour à l’équilibre structurel avec une réduction du déficit à 0.7% du Produit Intérieur Brut à fin 2017 pour une croissance de 2%.