Les négociations de Genève achoppent toujours sur l’entêtement des deux protagonistes de la crise syrienne, mais elles auront au moins permis aux civils de Homs de souffler, après plusieurs mois de siège et de bombardements.
L’évacuation des civils de la ville assiégée par les troupes de Bachar Assad et l’acheminement de l’aide humanitaire ont repris mercredi, même si les conditions de sécurité sont difficiles. Des équipes humanitaires ont essuyé des tirs au moment où elles intervenaient dans la vieille ville de Homs. Ailleurs, les combats demeurent intenses dans la région stratégique du centre ouest. Comme pour renforcer la position des négociateurs à Genève, les deux camps se livrent à une bataille acharnée. Depuis le début des pourparlers de Genève le 22 janvier, les combats ont fait quelque 5000 morts, selon un décompte de l’OSDH, l’organisation syrienne des droits de l’Homme. Il s’agit du bilan le plus lourd en 20 jours de combats depuis le début des affrontements entre la rébellion armée et les troupes de Damas. La guerre civile en Syrie qui dure depuis maintenant près de trois ans, a fait plus de 130.000 tués.
A Genève, les négociateurs n’arrivent toujours pas à s’entendre sur l’ordre des priorités. Alors que l’opposition insiste sur la mise en place d’un gouvernement de transition pour superviser un cessez-le-feu, les représentants du gouvernement de Damas persistent à privilégier la lutte contre le terrorisme. La seule proposition de l’opposition qui a reçu une réponse positive de la part de la délégation gouvernementale est celle du départ du territoire syrien de tous les combattants étrangers. Une ouverture qui concerne aussi bien les groupes soutenant l’opposition armée que les combattants du Hezbollah libanais, allié de Damas.
Categories
Analyses