Les autorités libyennes ont annoncé la destruction de la totalité de leurs stocks d’armes chimiques, à la grande satisfaction des capitales des pays occidentaux.
En revanche, la Libye dispose toujours d’un stock de concentré d’uranium dans des dépôts à Sebha, dans le sud, qui a été sécurisé avec l’aide de l’AIEA.
Tripoli attend de savoir, selon son ministre des A.E, si le concentré d’uranium pourrait être utilisé dans les activités pacifiques de l’énergie atomique, ou vendu à des pays ou compagnies qui utilisent ce produit à des fins pacifiques.
« La Libye est devenue totalement exempte d’armes chimiques utilisables qui pourraient présenter une menace potentielle pour la sécurité » du pays et de la région, a déclaré mardi dernier, le chef de la diplomatie libyenne, Mohamed Abdelaziz.
« Cette réussite n’aurait pas été possible en si peu de temps, sans l’aide de la communauté internationale ou sans le soutien logistique et l’assistance technique du Canada, de l’Allemagne et des Etats-Unis », a-t-il expliqué en présence du directeur général de l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques(OIAC), Ahmet Uzumcu et des ambassadeurs et représentants des pays concernés.
Le DG de l’OIAC s’est félicité à l’occasion, de la coopération des autorités libyennes à l’opération de destruction de l’arsenal chimique, hérité du régime de d’ex-dictateur Mouammar Kadhafi.
Ahmet Uzumcu s’est rendu le jour même, dans la ville d’Al-Roagha, à 700 km au sud de la capitale Tripoli, où se trouvait le plus grand stock de gaz moutarde, estimé à 13 tonnes.
Le programme de destruction des armes chimiques libyennes, avait été lancé dès 2004, sous l’ancien régime, après l’adhésion de la Libye à l’OIAC et la signature du traité international interdisant les armes chimiques.
Depuis cette date, la Libye avait officiellement annoncé la destruction de 54% de son stock de gaz moutarde, ainsi que 40% des produits chimiques utilisés pour la fabrication d’armes et plus de 3.500 bombes munies de produits chimiques toxiques.
Le programme libyen qui était supervisé par des experts de l’OIAC, a été interrompu au début de l’insurrection contre le régime déchu de Mouammar Kadhafi, avant d’être relancé en décembre 2012.
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