Le procès de l’ex-président égyptien Mohamed Morsi et de ses 35 co-accusés, poursuivis pour « espionnage » en vue de perpétrer des actes terroristes dans le pays, aura lieu le 16 février prochain.
Le premier président islamiste de l’Egypte, évincé le 3 juillet par l’armée, et les autres mis en cause, dont des dirigeants de la confrérie des Frères musulmans et des responsables politiques ayant exercé sous sa présidence, sont accusés de se livrer à l’espionnage « au profit de l’organisation internationale des Frères musulmans et de sa branche militaire et du Hamas », mouvement islamiste palestinien qui contrôle la bande de Gaza, à la frontière avec l’Egypte.
Les mis en cause, dont des journalistes, des avocats et des militants du mouvement du 20 février, sont également poursuivis pour des « actes terroristes dans le pays, visant ses biens et ses institutions » et de vouloir « semer le chaos (…) en s’alliant avec des groupes jihadistes ».
Placé en prison depuis sa destitution, l’ancien président Morsi comparait déjà dans trois autres procès, dont un pour « incitation au meurtre » de manifestants durant sa présidence, qui reprendra le 1er février. Dans un second procès prévu pour le 28 janvier, Morsi est poursuivi pour évasion de prison dans la foulée du soulèvement populaire en janvier 2011 contre le régime du président déchu Hosni Moubarak. Dans un troisième procès dont la date n’a pas encore été fixée, il est cité ainsi que 25 autres mis en cause, pour « outrage à magistrat ».
Au titre des chefs d’accusation qui pèsent sur lui, l’ex-président et les autres co-accusés de la mouvance islamiste risquent de lourdes peines.
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